PLACE DE L’INDEPENDANCE représente une extension de la Rue des Terme. A l’origine la superficie de la place indépendance était inférieure à la superficie actuelle car l’église de S.Pelligrino s’étendait à ce niveau. Elle fut démolie en 1812 pour créer un espace plus pratique devant le Théâtre des Rozzi. Son nom actuel lui fut donné en souvenir de la proclamation de l’indépendance italienne peu après 1878, quand la loge fut érigée, destinée à accueillir le monument commémoratif dédié aux combattants des guerres du Risorgimento national.
Avant la place eut plusieurs noms: le plus commun fut celui de Place de S. Pelligrino; les autres furent: Petite place du Blé puisque l’aire était destinée au marché des grainiers, et Place de l’Art de la Laine. Toute la zone de l’ex Place de S. Pelligrino en excluant le début de la rue des Terme, appartient à la Contrada de la Chouette depuis l’avis de 1729.
L’église paroissiale de S. Pelligrino était mitoyenne par l’abside de l’immeuble rouge des Gallerani, qui en était recouvert en partie, et de l’imposante et très haute Tour de l’Ourse, par laquelle les anciens propriétaires dominaient les entrées de la place de la Rue de l’Arte à celle des Terme. Avec la partie antérieure, l’église de S. Pelligrino, à laquelle était unie la petite chapelle des Lanaioli del SS.mo Corpo di Gesù, occupait presque toute la place. Elle s’étendait avec son parvis surélevé de trois marches et avec son propre espace délimité par un muret.
L’église avait été édifiée vers 1050 à la place d’un vieil ermitage. Au début la République fut le siège de différentes magistratures et dans les locaux adjacents la Curia del Placito, les Provveditori de Biccherna, les Conseils des femmes, les Collettori delle Decime, delle Contrade et du Dazio vecchio étaient loués. La Commune au XIIième siècle payait à l’église de S.Pelligrino un loyer fixe et elle avait fait peindre les parois de la Curia par les meilleurs artistes de la ville.
Dans un dessin du Macchi, aux pieds de l’escalier devant le parvis, on voit que l’église était délimitée par un muret; sur la droite, à l’angle de celui-ci, il y avait une colonne avec une louve sculptée par Jacopo della Quercia. La stèle était utilisé par l’Art de la Laine pour l’exposition de sa propre insigne.
En 1777 la chapelle des Lanaioli fut totalement démolie. Elle avait été interdite de culte en 1575, à l’occasion de la visite apostolique faite aux églises siennoises par monseigneur Bossio. La paroisse fut supprimée en 1783 et son nom fut transmis à l’église de Santa Maria alla Sapienza; puis en 1812 l’église de S. Pelligrino fut complètement détruite.
Après la démolition de l’édifice millénaire, en mai 1879 la zone fut designée par le Conseil Communal pour accueillir le monument des martyrs de l’Indépendance italienne. Les travaux furent confiés à l’architecte Archimède Vestri qui, en 1887, construisit au fond de la place une loge à trois arcs, une nouvelle façade pour les bâtiments à ses côtés et des escaliers sur lesquels deux ans plus tard on mit le monument, œuvre de Tito Sarocchi, qui représente une femme, l’Italie, qui serre dans la main gauche un sceptre, et de la main droite elle dépose aux pieds d’un lion étendu blessé et mourant une couronne sur laquelle il est écrit: AUX PREUX SIENNOIS MORTS POUR MOI. La statue fut inaugurée le 20 septembre 1879 [Il Libero Cittadino, 28 sept. 1879].
Aujourd’hui la loge est vide et inutile. La scupture de Sarocchi a été confinée dans un jardin du quartier de S. Prospero et deux médailles représentant les cèlèbres érétiques Lelio et Fausto Socini, qui décoraient le portique ont été emmurées dans la façade du Palais Sozzini-Malvolti à Pantaneto, du côté de rue Follonica.
Recherche et texte de di Alberto Fiorini (http://www.contradadellacivetta.it/piazza-dellindipendeza/)